Produit par Timur Bekmambetov, réalisateur russe fou de Wanted et Abraham Lincoln Chasseur de Vampires, The Darkest Hour nous emmène en Russie où un petit groupe de touristes ricains vont devoir survivre face à une invasion extra-terrestre d’un nouveau genre…
Le film
Mon dieu que ce pitch est alléchant ! La russie, un casting pas si dégueu que ça (Emile Hirsh en tête) et une invasion extra-terrestre quasi-invisible. De quoi jouer plus sur le suspens et la peur cachée plutôt que sur l’action décérébrée ou l’horreur gore dont usent et abusent ce genre de films. Sauf que… c’est raté.
La seule raison pour laquelle les aliens ne ressemblent qu’à un amas d’éclairs est simple : pas assez de budget pardi ! Du coup, on se retrouve à parcourir un Moscou désert (de très beaux plans de la ville sont tout de même à prévoir) avec un groupe de personnages débiles et pas aidés par leurs interprètes (mais que vient foutre Hirsh dans cette galère ?).
Côté effets visuels, on prend les effets spéciaux de Skyline qu’on mélange à… non, on prend juste les effets spéciaux de Skyline en fait. Bref, on est face à un série B qui plonge très très vite vers le Z mais qui étrangement, ne pète pas plus haut que son cul. On a donc droit à un nanar sympathique (pléonasme) devant lequel on peut passer une bonne soirée (potes et pizza hautement recommandés).
L’image
Le gros point fort du film ! Filmé en 3D (je pense que 90% du budget a dû passer dans la technique). C’est un transfert sur Blu-Ray parfait que nous avons devant nos yeux. Mention spéciale aux plans tournés en ville, juste sublime. Il m’a donné envie d’aller faire un petit trip à Moscou, ce con de Darkest Hour.
Le son
Menace invisible dit travail sur le son irréprochable (ben oui, on les voit pas les aliens, faut au moins les entendre). Nous avons par conséquent à un joli boulot sur le surround qui améliore nettement l’expérience. Encore une fois, je conseille la VO, même si la VF n’est pas à plaindre (sauf pour les doublages, exemple : Emile Hirsh a la voix de Chandler dans Friends, insupportable).
Les bonus
Ne compter pas passer des heures devant un making of passionnant. Ici, on vous a claqué des scènes coupées, un court métrage de 8 mn et une featurette de 10 mn sur les effets spéciaux et le tournage en 3D. Voilà messieurs-dames ! Circulez !
Conclusion
The Darkest Hour est mauvais. Mais un mauvais film ne fait pas forcément un film nul. Avec une bande de potes, des binouzes et un bon Home Cinema, vous pourrez vous marrer devant les gags involontaires de cete co-production américano-russe totalement nanarde. Si en plus, l’image et le son suivent, alors pourquoi pas ?
J’ai vu le film dans un cinéma avec un public russe, le plus drôle c’était leur réaction dépité devant les clichés d’eux mêmes qu’on leur servait. :D un grand moment devant un mauvais film.