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[Critique] Dark Shadows : Tim Burton bouge encore… un peu.

Les critiques des films de Tim Burton sont assez particulières et reflètent à merveille la filmo du réalisateur de Beetlejuice. Je parlais de résurrection lors de la sortie de Sweeney Todd puis d’une mort lente et douloureuse quand cette bouse d’Alice aux Pays des Merveilles est venue heurter mes yeux de cinévore qui ne sent pas encore tout à fait remis. Qu’en est-il de Dark Shadows ?

Adaptée d’un soap fantastique inconnu en France, mais très célèbre outre-Atlantique, Dark Shadows augurait un retour en force de Burton. Après le succès planétaire d’Alice, ce dernier pouvait tout se permettre. Il pu s’entourer d’un casting de luxe : des habitués (Johnny Depp, Helena Bonham Carter, Michelle Pfeiffer) aux petits nouveaux qui ont bizarrement tous un côté « Burtonien », de la troublante et future grande actrice Chloë Moretz au génial Jackie Earle Haley sans oublier la sublime, que dis-je, la belle, la superbe, la magnifique Eva Green. Oui bon, j’ai été fortement troublé par une robe rouge, quand vous verrez le film, vous comprendrez chers internautes.

N’oublions pas non plus de citer Bella Heathcote, Johnny Lee Miller, Gulliver McGrath et les caméos très appréciés d’Alice Cooper et Christopher Lee. Ça en fait du monde n’est-ce pas ? Dark Shadows se veut donc être un film choral, dans lequel, comme dans la série originale, les intrigues s’entrecroisent autour de la fameuse famille Collins. Seulement voilà, après un début plutôt encourageant, car du point d’une petite nouvelle dans le demeure familiale (Bella Heatcote, troublante), Tim Burton laisse entrer sa star : Johnny Depp. Il n’y en a donc plus que pour lui !

J’avoue qu’il est plaisant de voir se confronter le côté vieux jeu de ce vampire qu’est Barnabas Collins, mais le charisme de l’acteur ne laisse aucune place aux sous-intrigues qui pullulent dans Dark Shadows. Pas assez bien, voir pas du tout, traitée, certaines débarquent même comme un cheveu (ou devrais-je dire un poil) sur la soupe. Le film aurait gagné à être beaucoup plus long, car il s’y passe énormément de choses. Certes, les deux heures de Dark Shadows filent comme une Chevrolet, mais laissent certains personnages intéressants au bord de la route. L’épilogue appelant à une suite, on espère que Burton saura mieux traiter un univers plus adapté à la télévision qu’aux salles obscures. En attendant, le bougre bouge encore, mais il faudrait de peu pour l’achever complètement. Frankenweenie, on t’attend de pied ferme !

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